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CA n°41 - [Livre] - Éliminer les animaux pour leur bien: promenade chez les réducteurs de la souffrance dans la nature

Conclusion : avancer dans le brouillard

La pensée RWAS a atteint le stade du discours reproductible. Il en existe des versions standardisées, du moins pour ce qui est de la structure générale de l’exposé (cf. chapitre 2), ce qui facilite sa diffusion. Certes, ce n’est pas demain matin qu’elle atteindra Madame Toulmonde, qui continuera à exprimer sa confiance dans les équilibres naturels et son émotion face à la splendeur des animaux libres. Mais la pensée RWAS gagne des sympathisants dans le cercle militant plus intellectuel, celui qui aime faire valoir un bagage conceptuel à l’appui de ses jugements. Elle a déjà acquis des positions qui permettent de se faire une place dans le club des promoteurs de ligne idéologique : des représentants dans le monde académique ; des sites dédiés ; des pages Facebook ; des conférenciers qui interviennent dans des colloques ou rassemblements sur les droits des animaux ; des blogueurs qui la relaient sous une forme séduisante. Elle compte des soutiens dans le milieu de l’altruisme efficace, qui est lui-même en pleine expansion. Elle peut se présenter sous la forme d’un message simple, qui donne envie de se positionner parmi les gentils, et de compter parmi les initiés qui voient plus loin que les militants ordinaires de la libération animale : « La vie dans la nature est un calvaire / C’est égoïste de se désintéresser du malheur dont on n’est pas responsable / Les vrais antispécistes s’engagent pour les animaux sauvages. »1 L’adhésion peut être d’autant plus facile pour le récepteur du message qu’il ne se demande guère en quoi consisterait concrètement l’action en direction des animaux sauvages. Dans l’immédiat, son engagement consiste à relayer le message : il fait savoir aux milieux qu’il fréquente que la vie dans la nature est un calvaire, et que ceux qui prétendent le contraire, ou ne veulent pas intervenir pour remédier au malheur, ont tort. Ceci peut être fait en continuant à laisser dans le flou la question du genre d’intervention dont il pourrait s’agir, parce que toute l’attention (de l’auditoire) et l’énergie (du locuteur) se focalisent sur l’exposé des erreurs d’appréciation commises par ceux qui ne partagent pas l’optique interventionniste.

L’examen de la pensée RWAS effectué au cours des chapitres qui précèdent a montré qu’elle présente des caractéristiques plus précises que celles qui transparaissent dans la forme simple du message. Rappelons-en deux.

Tout d’abord, cette pensée repose sur une vision assez conventionnelle tant de la nature que de l’humanité. Que cette vision soit revendiquée ou non, elle constitue l’arrière-plan nécessaire pour que ses propositions aient un sens. La conception de la nature des RWAS coïncide, on l’a dit, avec les croyances communes, à ceci près qu’elles ont été expurgées de leur versant positif. De sorte qu’il ne reste en place que la vision noire, hobbesienne, portée à son paroxysme par l’adjonction de la « preuve » de l’écrasante prédominance de la souffrance sur le bonheur dans la vie sauvage (cf. chapitre 1). La conception de l’humanité est elle aussi des plus classiques (cf. chapitres 2 et 3). Elle est même propre-de-l’hommesque à un degré peu commun. Ce trait n’est pas forcément totalement conscient chez les RWAS. Il découle du fait qu’ils ont dressé un état des lieux dans lequel les animaux forment le bloc passif des êtres souffrants. Comme les RWAS ressentent le besoin de trouver un agent susceptible de remédier au problème, ils désignent l’humanité comme étant cet agent. Et pour qu’elle soit à la hauteur de la tâche qui lui est assignée, ils sont obligés de lui attribuer, au moins implicitement, des superpouvoirs et des super-vertus. Cette humanité qui terrassera la marâtre Nature n’est en fait saisie qu’à travers une seule de ses qualités, la rationalité, qu’elle doit posséder au plus haut degré pour pouvoir remplir sa mission. Les RWAS disent « l’humanité », ou « nous », pour désigner l’auteur des interventions correctrices mais, à l’évidence, ce sont ceux des humains qui excellent en raison morale et raison instrumentale qui seraient les acteurs décisifs du changement. L’humanité – ou l’élite parmi elle – doit endosser la fonction de roi philosophe, et prendre la « direction consciente »2 de la planète. La différence, notable, par rapport à l’éthique anthropocentrée, réside dans le fait que cette direction consciente doit être exercée dans l’intérêt de tous les sentients et non pas des seuls humains. On reste en revanche dans la parfaite continuité d’une conception établie qui fait du genre humain le maître, l’ordonnateur, le transformateur légitime de la nature (c’est-à-dire de tout ce qui n’est pas lui). Il est légitime parce qu’il est doté d’une conscience supérieure et qu’il possède le savoir. Il l’est d’autant plus que, face à lui, il n’y a qu’un milieu hideux de misère et de violence. Le reste des sentients voit ses intérêts scrupuleusement pris en compte dans l’optique RWAS, mais c’est aux experts humains qu’il appartient de faire le compte des intérêts en jeu et de décider ce qui est le mieux pour tous.

Une seconde caractéristique remarquable de la pensée RWAS est que, logiquement, elle doit conduire à préconiser de remédier à la souffrance des animaux sauvages en les faisant disparaître (cf. chapitre 5). « Aider » ces animaux signifie « faire qu’ils cessent d’exister ». Ceci peut être réalisé par deux voies principales : (a) leur élimination pure et simple (les tuer/les empêcher de naître), ou (b) leur transformation en des êtres foncièrement différents par l’ingénierie humaine. À cela s’ajoute une méthode complémentaire, mais qui ne peut concerner qu’une fraction négligeable des animaux sauvages : les transférer dans des zoos confortables. Des deux voies principales, la seconde n’est pas encore disponible, et on ignore quand elle le deviendra, si tant est qu’elle le devienne3. La première, par contre, est d’ores et déjà praticable (et pratiquée), même si, pour l’heure, elle permet de réduire, mais pas encore de supprimer, la vie sentiente sauvage. Comme on l’a vu au chapitre 5, les auteurs RWAS sont plus ou moins lucides, ou plus ou moins honnêtes, sur le fait que pour eux la solution consiste à éliminer les animaux sauvages ; mais ils ont bel et bien massivement adhéré à un ensemble de propositions qui font de l’élimination la prescription qui découle des prémisses posées. C’est pourquoi – à titre personnel – je préfère la manière dont s’exprime Tomasik au style flou d’autres auteurs. Tomasik énonce clairement qu’il juge souhaitable la diminution de la vie sentiente sauvage, et indique non moins clairement le moyen d’y parvenir (raréfier les habitats). Il lui arrive néanmoins, dans des articles ou sur Facebook, de dire qu’une certaine duplicité est nécessaire dans la présentation des objectifs aux non-initiés, pour ne pas les effaroucher d’entrée4. Ce défaut de transparence est cependant peu de chose comparé à l’attitude d’autres auteurs qui, après avoir élaboré, ou repris à leur compte, chacune des pièces portant à conclure qu’il faut éliminer les animaux sauvages, évitent d’évoquer cette option, s’abstiennent de commenter les propositions de Tomasik chez qui elle est explicite (alors qu’ils les connaissent parfaitement), tout en citant des exemples sympathiques d’action animalitaire, où aucune violence n’est commise (sauver de la noyade, vacciner contre une maladie…). Cette façon de procéder est assez trompeuse. De bonne foi, des personnes qui survolent un écrit introductif à la question de la souffrance dans la nature peuvent comprendre qu’adhérer à la pensée RWAS consiste (1) à reconnaître que les animaux sauvages subissent des maux d’origine non humaine ; (2) à être disposé à aider ces animaux dans la mesure du possible, et sous réserve que l’action soit efficace. La proposition (1) est une évidence, qu’il est facile au besoin de rappeler par quelques exemples à qui l’aurait oubliée. La proposition (2) est suffisamment vague pour que chacun puisse lui donner un contenu qu’il approuve (ou suffisamment vague pour inspirer l’approbation sans que l’on se pose la question du contenu, parce que « aider », c’est bien). Par conséquent, si la pensée RWAS consistait effectivement en cela, il serait aisé (et creux) de conclure que nous devons tous nous sentir en accord avec elle. Mais, comme on l’a vu, elle est plus que cette coquille vide. Elle n’est pas qu’un vague sermon sur la bonne volonté dont nous devrions faire preuve envers les animaux sauvages. Elle porte une affirmation forte sur les faits (l’écrasante prédominance de la souffrance) ; pour donner sens à son orientation normative, on a besoin de recourir à des hypothèses déterminées tant sur la nature humaine (générosité, rationalité, savoir) qu’animale (vulnérabilité, déficience) ; enfin, explicitement ou pas, elle pointe bien dans une direction donnée quant à la forme que doit prendre une intervention efficace dans la nature. Si le présent ouvrage a quelque utilité, c’est de rendre visibles ces aspects de la pensée RWAS qui peuvent passer inaperçus au premier abord. Par contre, il ne vous fournit pas clés en mains la réponse garantie vraie à la question de savoir si vous devez adhérer à cette pensée un peu, beaucoup, passionnément, ou pas du tout. Comme rappelé au chapitre 6, il n’y a pas d’espoir de fonder uniquement son opinion sur des faits avérés et des raisonnements irréfutables. Et donc, même si vous devez faire votre possible pour vous informer et réfléchir honnêtement, pour partie votre jugement va dépendre de la bonne ou mauvaise impression que vous font les idées RWAS, et cette impression devra quelque chose à votre sensibilité, votre expérience, votre perception spontanée de la nature (humaine et non humaine), votre niveau de confiance dans telle ou tel prescripteur d’opinion.

Mais y a-t-il urgence à se positionner par rapport à la mouvance RWAS ? La question se pose car, étant donné la complexité du sujet dont elle traite, on peut avoir de bonnes raisons de se sentir incertain, et avoir envie de ne rien en penser du tout dans l’immédiat. L’attentisme est-il une option ? En partie oui, mais en partie seulement. Le lectorat de ce volume étant probablement composé de sympathisants du mouvement de libération animale, c’est de leur point de vue qu’on évoquera le sujet.

Bien entendu, rien ne vous oblige, si vous doutez, à vous enrôler sur-le-champ parmi les promoteurs, ou bien les détracteurs, de la pensée RWAS : vous pouvez vous dispenser d’exprimer publiquement une quelconque position à son sujet.

Rien ne vous oblige non plus à penser dès à présent quelque chose des projets de « reprogrammation » des animaux sauvages, et autres méthodes reposant sur des techniques qui ne sont pas disponibles. Il peut même être très sage de garder le silence sur la question si on n’a pas de passion particulière pour le sujet. En effet, le risque est maximal que le débat tourne au championnat de poncifs entre technophiles et technophobes. Quand sera en vue une technique précise, applicable à des animaux spécifiés, permettant éventuellement d’obtenir une modification donnée (qui sera certainement beaucoup moins qu’un changement total de comportement, ou qu’une augmentation globale des performances physiques et mentales), alors peut-être que la discussion sur ce qui doit ou ne doit pas être fait pourra s’engager de manière constructive.

Mais l’irruption de la pensée RWAS change tout de même forcément quelque chose pour vous. Du simple fait que vous avez conscience de son existence, vous allez devoir vous poser des questions et faire des choix pour le présent. Car la pensée RWAS n’est pas une sorte de prolongement naturel de la libération animale classique. Ce n’est pas le résultat d’un mouvement par lequel cette dernière étendrait ses préoccupations aux animaux sauvages, sans écorner en rien l’acquis5. Comme on l’a vu au chapitre 4, la pensée RWAS peut conduire à des prescriptions qui entrent en collision violente avec celles du mouvement des droits des animaux. C’est le cas concernant l’acceptation ou le refus de l’expérimentation animale, ainsi que l’acceptation ou le refus de la chasse ou pêche des prédateurs. Le point le plus spectaculaire est que le milieu RWAS a produit de quoi décourager l’investissement dans la revendication centrale du mouvement de libération animale : l’abolition des usages alimentaires des animaux6. Il l’a fait en développant une véritable addiction pour l’affirmation de l’écrasante prédominance de la souffrance sur le bonheur dans la nature. L’intention n’était pas de déconsidérer l’effort pour promouvoir le véganisme humain. Mais le résultat est bien celui-là, pour peu que l’on pense (et il y a de bonnes raisons de le penser) que l’élevage et la pêche comptent parmi les activités humaines qui provoquent une diminution des populations d’animaux sauvages. Si la vie dans la nature est un calvaire, alors réussir à faire reculer la consommation humaine de produits animaux a pour contrecoup de permettre la vie (atroce par hypothèse) d’innombrables animaux sauvages, qui n’existeraient pas si l’élevage et la pêche se maintenaient ou croissaient de plus belle.

Une vision, sinon paradisiaque, du moins non infernale, des conditions de vie dans la nature peut se concilier avec l’engagement (classique) pour les droits des animaux, de même qu’une position agnostique sur le sujet. C’est nettement moins évident concernant la vision sinistre de la vie sauvage martelée par les RWAS. Si l’on croit à la fois que (a) l’élevage et la pêche réduisent significativement les populations d’animaux sauvages, et que (b) la vie des animaux sauvages est un enfer, on peut certes encore justifier un investissement militant fort et prioritaire dans la lutte contre l’élevage et la pêche. Mais cela demande de recourir à des acrobaties mentales périlleuses, dont voici trois exemples.

Stratégie 1. Poser l’hypothèse psychologique ad hoc que cesser de consommer des produits animaux est le préalable indispensable pour que les humains puissent (dans un second temps seulement) être disposés à s’attaquer à la souffrance des animaux sauvages ou, de manière générale, pour qu’ils puissent se soucier des animaux. Il faut ensuite se résoudre à faire de la multitude d’animaux sauvages qui pâtiront de l’existence pendant la phase intermédiaire les générations sacrifiées à l’atteinte du but poursuivi. Et il faut de surcroît opter pour une attitude sciemment manipulatrice envers les gens, puisqu’on ne leur fera miroiter que le bien qu’ils font aux animaux en cessant de consommer les produits de l’élevage et de la pêche, alors que l’on est soi-même persuadé que cela fait une foule de victimes collatérales.

Stratégie 2. Clamer que notre préoccupation est de faire cesser l’oppression des humains envers les animaux, et que l’on doit toujours mettre fin à une injustice, quoi qu’il en coûte. On peut certes adopter cette position de principe. Mais autant il est vrai que peu de gens sont de purs conséquentialistes, autant les personnes qui n’attachent aucune importance aux conséquences sont rares. Or, si l’on est convaincu que les conditions (a) et (b) sont vérifiées, on est précisément dans le cadre où la réparation d’une injustice va avoir des conséquences dramatiques pour d’innombrables tierces parties. C’est un peu comme si l’on était amené à combattre les discriminations à l’embauche (une indéniable injustice), mais en sachant que leur disparition aurait pour conséquence que les enfants de 3 à 10 ans souffriraient de rages de dents permanentes.

Stratégie 3. S’en remettre à l’argument d’autorité. On partira dans ce cas du constat que nombre d’acteurs la mouvance RWAS sont par ailleurs fortement engagés dans le mouvement de libération animale, et que plusieurs d’entre eux jouissent d’une certaine notoriété. On décidera alors que si ces personnes, respectées pour leurs écrits et leur travail militant, ne voient aucun problème à articuler les différentes positions qu’elles défendent, c’est sûrement qu’il n’y en a aucun, même si nous ne savons pas exactement pourquoi, car elles sont plus compétentes que nous pour en juger.

Si aucune de ces stratégies ne vous convient, votre rencontre avec la pensée RWAS va vous conduire à vous demander si vous maintenez inchangé votre soutien au mouvement de libération animale, ou si vous introduisez un peu, ou beaucoup, d’exceptions dans les revendications de celui-ci que vous approuvez. Votre rencontre avec la pensée RWAS va aussi vous amener à vous interroger sur l’attitude à adopter face aux opérations qui étendent l’empiètement humain sur les espaces naturels. Dans l’intérêt des animaux sauvages, vous préoccupez vous de les freiner ou au contraire de les accélérer ? Sur tous ces sujets, c’est dès maintenant qu’il va falloir vous déterminer. Vous allez devoir évaluer le degré de confiance que vous accordez au canevas RWAS, et estimer en conséquence si votre adhésion aux convictions qui vous guidaient jusqu’à présent s’en trouve modifiée ou pas. Et vous n’allez pas pouvoir le faire en vous référant uniquement à des données solides sur les faits ou sur les principes. Cela n’ôte rien à l’exigence de chercher à faire de son mieux dans la délibération et dans l’action. Mais, pour partie, vous allez malgré tout vous déterminer au feeling.

Vous devez avancer dans le brouillard. Comme toujours dans la vraie vie.

Bonne chance.

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Notes

  1. En zone francophone, prédomine encore un triptyque équivalent mais centré sur la prédation : « La prédation cause énormément de souffrances et de morts / C’est égoïste de se désintéresser du malheur des proies / Les vrais antispécistes s’engagent contre la prédation. »
  2. Expression empruntée à Yves Bonnardel (Bonnardel, 2018, p. 345).
  3. De la même manière, pour les auteurs qui se focalisent sur la prédation, la résolution du problème consiste à faire que les prédateurs cessent d’exister, ce qui peut être réalisé par deux voies principales, la première étant la seule (partiellement) disponible actuellement : (a) tuer/empêcher de naître les prédateurs, (b) transformer les espèces carnivores et omnivores en espèces végétaliennes. À cela s’ajoute une méthode complémentaire, qui ne peut s’appliquer qu’à une fraction négligeable des prédateurs : les nourrir avec des préparations végétales adaptées ou avec de la viande de culture.
  4. Une forme plus élaborée de conseils en duplicité à l’attention des militants RWAS peut être trouvée chez Rowe (2018), avec des préconisations telles que celles-ci : quand vous vous adressez au grand public, évitez de parler d’élimination de masse des prédateurs ; évitez de plaider pour la déforestation ; évitez de parler de programmes consistant à tuer des animaux ; évitez l’expression « intervention dans la nature » qui peut heurter par son aspect intrusif, au besoin empruntez des tournures aux environnementalistes, parlez du mouvement RWAS comme d’une partie de la nature ou d’un participant à celle-ci ; etc.
  5. Précisons que les RWAS ne sont pas les seuls tenants de la cause animale à aborder la question des animaux sauvages. Mais ce qu’il s’en dit ailleurs n’est pas notre sujet.
  6. Ou plus exactement : de quoi le décourager tant qu’on ne se préoccupe pas d’éviter le contrecoup pour les animaux sauvages. Pour l’instant, il n’existe rien de tel. Cela donnerait lieu à des revendications assez complexes à défendre, et qui resteraient à formuler. (Exiger que chaque fois que des élevages ferment ou que des bateaux de pêche cessent leur activité, on prenne des mesures compensatoires pour éviter un regain de vie sauvage ? Lesquelles ?)